MICHèLE AUDETTE

« Pour moi, cette commission d’enquête nationale est un rendez-vous avec l’histoire, après 500 ans de colonisation. Il s’agit d’une première occasion pancanadienne de rassembler, de comprendre et de développer la connaissance sur la violence persistante envers les femmes et filles autochtones. Si cet aspect est déterminant, il est indissociable d’une diffusion très large de cette connaissance à tous les citoyens de ce pays. Puis, que chaque citoyen accepte et fasse sienne la responsabilité d’éliminer la violence faite aux femmes autochtones.

Chaque survivante, chaque famille, chaque communauté qui a souffert de la violence, à tous les niveaux de gravité, doit pouvoir guérir et aller de l’avant.

Quand la société canadienne crée des systèmes, que la violence s’y infiltre, puis que ces systèmes contribuent significativement à rendre vulnérables les citoyennes autochtones de ce pays, alors nous échappons tous à nos devoirs.

J’ai foi en une société canadienne et dans les sociétés autochtones où personne n’est laissé pour compte et vulnérable. Cela a toujours guidé mes actions et les guidera pour toujours. »

Née d’un père québécois et d’une mère innue, la commissaire Audette a grandi dans un milieu engagé au confluent de deux belles cultures dont elle est la fière représentante.

La commissaire Audette a été propulsée très jeune en politique d’abord comme présidente de l’Association des femmes autochtones du Québec puis comme sous-ministre associée à la condition féminine au gouvernement du Québec.

Madame Audette a par la suite fait le saut sur la scène nationale en présidant l’Association des femmes autochtones du Canada. Son travail incessant a contribué à faire avancer la cause des femmes et des familles. L’École nationale d’administration publique a récemment fait appel à ses compétences en vue de planifier la création d’un programme innovateur en matière de politiques publiques autochtones.