Mise à jour de la part de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Mise à jour de la part de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

Les membres de la Commission d’enquête nationale ont rencontré des familles, des survivantes, des porte-parole et des organisations pour parler de dossiers régionaux et de sujets particuliers; nous avons écouté avec beaucoup d’attention leurs précieux conseils. Nous sommes reconnaissants des commentaires que nous avons reçus et avons beaucoup de respect pour l’honnêteté et la franchise avec lesquelles les conseils nous sont donnés. Durant la réalisation de cette enquête nationale, l’importance du mandat de la Commission est toujours présente dans nos esprits et dans nos cœurs.

On nous a dit que les réunions de consultation régionale répétaient le processus préalable à l’enquête. Par conséquent, nous abandonnons cette méthode de consultation pour adopter une démarche reposant sur des visites dans les collectivités.

Une équipe interdisciplinaire participera à ces visites dans tout le Canada afin de jeter les bases du processus de collecte de la vérité. Nous pensons que ces visites nous permettront de rencontrer d’autres survivantes et des familles dans leur propre collectivité et que cela aidera à leur compréhension de l’Enquête nationale et à leur participation. En outre, ces visites permettront une planification et une préparation minutieuses des audiences locales. Il est important que nous poursuivions notre travail sans générer de préjudice supplémentaire aux familles et aux survivantes. Nous sommes convaincus que cette méthode assurera un processus tenant compte des traumatismes vécus.

Nous nous concentrons sur les prochaines visites dans trois collectivités du Yukon pendant la semaine du 15 mai 2017 et sur les audiences communautaires du 29 mai 2017, à Whitehorse (Yukon).

Lorsque les membres de la Commission ne peuvent pas recueillir le témoignage d’une survivante ou d’un membre d’une famille, il existe les options suivantes :

  • Ces personnes peuvent expliquer leur expérience à un responsable formé à la consignation des déclarations de l’enquête nationale au moyen d’une déclaration enregistrée par vidéo ou audio, ou par écrit.
  • Elles peuvent partager utilisant l’art, la poésie,  la musique ou encore en enregistrant leur propre témoignage audio ou vidéo.

Nous évaluerons le processus de consignation de la vérité en juin et nous ferons le bilan de ce que nous avons appris des familles et des survivantes. Cette évaluation nous aidera grandement à comprendre notre processus. Nous souhaitons faire preuve de souplesse et pouvoir nous adapter au processus le plus efficace. Nous sommes conscients de la nécessité de passer rapidement au processus de découverte de la vérité dans tout le pays. Nous cherchons un juste milieu entre cette nécessité et la réalisation d’un processus prudent, respectueux et bien éclairé.

Les réunions de consultation régionale à Edmonton, à Thunder Bay, à Winnipeg, à Halifax, à Saskatoon, et dans le Nord de la Colombie-Britannique n’auront pas lieu contrairement à ce qui avait été prévu. Le but des visites dans les collectivités sera d’aider à préparer les familles et les personnes ayant survécu à des actes de violence pour qu’elles puissent participer à l’Enquête nationale.

L’Enquête nationale a encore beaucoup de travail à accomplir au cours des prochains mois. Notre personnel, qui continue d’augmenter, fera ce qui suit :

  • planifier et préparer les visites dans les autres collectivités;
  • continuer à établir des relations proactives et respectueuses avec les organisations locales et les coalitions régionales;
  • examiner les données et les rapports existants et les analyser;
  • travailler avec des institutions pour recevoir des preuves et pouvoir les examiner;
  • rencontrer les familles et les survivantes;
  • rencontrer des groupes d’experts pour conseiller l’Enquête nationale sur le cadre à adopter pour assurer une approche décolonisée, respectueuse, qui permet aussi d’engager les traditions légales autochtones;
  • mettre à jour les plateformes et les processus de communication pour transmettre l’information de la bonne manière au bon moment.

Contact : media@www.mmiwg-ffada.ca